Travail de nuit, travail posté : facteur de risque du cancer du sein ? - 02/12/15
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Résumé |
Objectif |
L’objectif de cette revue était de déterminer le lien entre le travail de nuit/posté et le cancer du sein.
Méthodes |
Les articles analysés ont été extraits de la base de données PUBMED de 1996 à 2015. Les mots clés utilisés ont été : « breast cancer risk », « night work » et « shift work ». Au total, 25 articles ont été retenus.
Résultats |
Les travailleurs de nuit/postés sont plus à risque de développer un cancer du sein. Le risque relatif est faible, variant selon les méta-analyses entre 1,09 (IC95 % : 1,02–1,20) et 1,48 (IC95 % : 1,36–1,61). Cependant, cette augmentation de risque n’est pas retrouvée par certaines études de cohorte et cas-témoins. La perturbation du rythme circadien, responsable d’une dysrégulation de la synthèse de la mélatonine serait un des mécanismes impliqués dans l’augmentation de ce risque. Le statut hormonal des femmes travaillant de nuit/postées, leur origine géographique, leur mode de vie, ainsi que la carence en vitamine D apparaissent comme d’autres mécanismes potentiellement responsables de l’augmentation du risque de cancer dans cette population professionnelle. Il semble par ailleurs y avoir une relation de type dose–effet avec une majoration du risque avec le nombre d’années de travail nocturne/posté.
Conclusion |
Le travail de nuit/posté est associé à une augmentation modérée du risque de cancer du sein, surtout chez les femmes ayant travaillé plus de 20ans. Des recommandations concernant le suivi mammaire pour cette population professionnelle pourraient être diffusées. Le bénéfice de la supplémentation en mélatonine reste à évaluer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Objective |
The aim of this review was to determine the link between night/shift work and breast cancer.
Methods |
The analysed articles were taken from the PUBMED database between 1996 and 2015. The keywords used were “breast cancer risk”, “night work” and “shift work”. In total, 25 articles were selected.
Results |
Night/shift workers are more at risk to develop a breast cancer (relative risk (RR) between 1.09; 95 % CI: 1.02–1.20 and 1.48; 95 % CI: 1.36–1.61 in the meta-analyses). However, this risk is not found by some cohort and case-control studies. The circadian rhythm disruption, responsible of disorderliness of melatonin secretion, could be one of the mechanisms involved in the increase of that risk. Hormonal status of night/shift workers, their geographic origin, their lifestyle and their vitamin D deficiency appear as other mechanisms potentially responsible for increased risk of cancer in this professional population. Moreover, a dose–effect connection may exist, with an increase of the risk with the number of years of night/shift work.
Conclusion |
Night/shift work is associated with a moderate increased risk of breast cancer, especially among women who worked over 20 years. Recommendations concerning the breast monitoring in this population could be diffused. The benefit of melatonin supplementation remains to be assessed.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Risque de cancer du sein, Travail de nuit, Travail posté, Mélatonine
Keywords : Breast cancer risk, Night work, Shift work, Melatonin
Plan
Vol 43 - N° 12
P. 791-799 - décembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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